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i-had-a-dream

Lorsque, revenant de mes soldes, j’ai fièrement exhibé à mon homme ma nouvelle parure sautoir – b.o. Isabel Marant, soldée à -30 % (« mais tu t’rends pas compte, les bijoux sont jamaaaaaaaaaais soldés »), le bougre n’a rien trouvé de mieux que de me rire au nez.

« Manquait plus que ça tiens que tu ais 30 %, à ce prix là, tu t’es bien fait sentir le cul », qu’il m’a sorti. Wouuuuuuuh ! La guerre était déclarée : moi, sortir avec quelqu’un qui ne conçoit pas le potentiel d’une parure Isabel Marant, non mais !

Moi, au moins, je les réalise mes rêves, Môôôsieur. Moi, je suis pas en train de baver sur le Moniteur de l’Automobile en choisissant quelle voiture je m’offrirais si jamais je gagnais au lotto, Môôôsieur. Moi, si j’ai envie de me faire sentir le cul pour des bijoux avec de l’argent durement gagné, c’est mon affaire, Môôôsieur.

Ouais, bon, j’admets que j’ai un peu sur-joué. Mais c’était juste histoire de lui rabattre un peu son caquet*. Après tout, c’était me chercher, non, que d’aller critiquer mes achats ? Je n'ai fait que lui rendre la monnaie de sa pièce.

Alors voilà, de manière générale, nous avons décidé que nous n’allions plus critiquer la manière dont chacun dépensait son argent.  S’il décide, demain, d’aller s’acheter son Audi S8, grand bien lui fasse, je promets de m’en moquer du tiers comme du quart**.

Parce qu’après tout, si chacun s’occupait de ses oignons***, le monde s’en porterait pas plus mal, non ?

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